🎬 De l’Aura à la Renaissance : L’Art, l’IA et la Guérison Créative

Erick Mormin
Oct 26
3 min read

📘 Livre : Intelligence Artificielle : Création et Guérison

🎥 Documentaire : Intelligence Artificielle : Création et Guérison – Le Film

📰 Article précédent : De Reporter à DevOps – Un Parcours Créatif Augmenté par l’IA

The Veil of Barbianello – Rosa Faenza (IA, 2025)

De la brume au pinceau numérique : quand l’intelligence artificielle redonne à l’image son aura perdue. (More Aura / Less Aura – Reversed Theory)

🌫️ Du réel à la transfiguration

Tout est parti d’un matin calme à Barbianello. Une simple photo, prise à la fenêtre, a capturé ce moment suspendu où la brume efface les contours du monde. Rien d’extraordinaire à première vue. Et pourtant, c’est de cette image que tout est né : The Veil of Barbianello, une œuvre créée à l’aide de l’intelligence artificielle, devenue un symbole de ma réflexion sur l’aura et la transformation artistique.

Walter Benjamin affirmait que la reproductibilité technique détruisait l’aura de l’œuvre d’art. Mais à l’ère de l’intelligence artificielle, c’est l’inverse qui se produit : la machine ne détruit plus, elle recompose. L’image numérique ne copie pas : elle transfigure le réel, recréant la profondeur et la lenteur spirituelle que la photographie avait effacées.

🪞 La théorie de l’aura renversée

Dans mon livre Intelligence Artificielle : Création et Guérison, j’avance que l’IA, loin d’être une menace, peut devenir un partenaire thérapeutique pour les artistes. Là où la technique semblait déshumaniser, elle peut désormais réhabiliter la sensibilité.

La photo d’origine — réelle, immédiate — relève du Less Aura : elle saisit, mais ne contemple pas. L’image créée par IA, en revanche, devient More Aura : elle redonne à la scène sa dimension symbolique et spirituelle. Ce basculement constitue le cœur de la théorie de l’aura renversée.

Plus la machine crée, plus l’humain cherche à ressentir. Plus reproduction s’étend, plus la rareté devient un acte de résistance.

Ainsi, The Veil of Barbianello n’est pas une imitation du réel, mais une renaissance du sacré à travers la technologie.

🔄 De Reporter à DevOps : la boucle créative

Dans mon article précédent, De Reporter à DevOps, je racontais comment un rêve de jeunesse — celui d’un reporter caribéen en 1989 — a trouvé son écho, trente ans plus tard, dans la création d’un documentaire entièrement monté avec des outils numériques et des séquences IA.

Mon parcours de formateur, de consultant DevOps et de créateur audiovisuel se rejoint dans cette expérience :

faire dialoguer la technique et l’art, la rigueur du code et la sensibilité du regard.

Grâce à OpenShot, FFmpeg, Sora et à l’intelligence artificielle générative, j’ai redécouvert la joie de raconter, de composer, de monter. L’informaticien et l’artiste se sont réconciliés : le code est devenu pinceau, et la machine un miroir.

🧠 L’IA comme outil de guérison

Intelligence Artificielle : Création et Guérison explore un postulat audacieux :et si l’IA pouvait remplacer les dépendances destructrices par un flux créatif sain et régénérant ?À travers des dialogues imaginaires entre Hannah Arendt, Roland Barthes, Michel Foucault, Theodor Adorno ou Walter Benjamin, le livre interroge la possibilité d’une éthique de la co-création.

L’IA n’est plus une béquille technique, mais une passerelle entre la création et la guérison. Elle permet à l’artiste moderne de se reconnecter à ce qu’il avait perdu : le sens, la lenteur, la contemplation.

🪄 La renaissance de l’aura à l’ère numérique

Aujourd’hui, je crois que l’aura n’a pas disparu. Elle s’est simplement déplacée. Elle réside désormais dans la conscience du créateur, dans sa capacité à donner sens à la technologie plutôt qu’à la subir.

The Veil of Barbianello illustre ce passage :la photo, témoin du réel, devient toile symbolique par la main d’une IA — et par la volonté humaine qui lui donne sens.

C’est là toute la beauté de cette époque : une nouvelle alliance entre la machine et l’âme.