Solitudes connectées : ce que nous avons oublié de célébrer ensemble

Par Erick MorminTech Educator, consultant DevOps & auteurPassionné par la transmission du savoir technique, la culture numérique, et les ponts entre humain et technologie.

“Nous n’avons jamais été aussi connectés… et pourtant, peut-être jamais aussi seuls.”

Nous vivons à l’ère de la mise en relation permanente. Un monde où chaque réussite peut être exposée, chaque projet valorisé, chaque compétence partagée. Et pourtant, derrière cette hyperconnexion, une autre réalité se dessine : celle d’une solitude collective masquée par la lumière bleutée des écrans.

Je ne parle pas ici de l’isolement social classique, mais de cette solitude paradoxale, où l’on est entouré — numériquement — sans être réellement rejoint. Une solitude connectée.

Visibles… mais absents

Nous sommes ultra-visibles, souvent trop. Mais sommes-nous présents les uns aux autres ? Présents au-delà des likes, au-delà des messages formatés, au-delà des réactions automatiques ?

Dans cette exposition continue, nos vraies présences s’effacent. Loin d’entrer en relation, nous glissons souvent les uns à côté des autres, comme des trajectoires parallèles qui ne se croisent plus vraiment.

La pudeur d’exister vraiment

Il y a aussi cette pudeur silencieuse qui s’est installée. Celle qui empêche d’envoyer un message. De dire : “Tu me manques.” Ou simplement : “J’ai pensé à toi.”

Pourquoi ce frein ? Peur de déranger. Peur de paraître nostalgique. Peur que l’autre n’ait pas envie de renouer. Alors on se tait. On observe de loin. On sourit derrière l’écran. Mais on ne tend plus la main.

Nous sommes devenus des spectateurs du parcours des autres, au lieu d’en être les compagnons de route.

Ce que nous avons oublié de célébrer

Je regarde en arrière. Et je me dis qu’il y a eu des rencontres que nous n’avons jamais honorées comme il le fallait. Des projets qui auraient mérité un “nous”. Des liens forts qui se sont effacés doucement, sans bruit. Des réussites solitaires qui auraient pu devenir des fêtes partagées.

Et ce n’est pas la faute de l’époque. C’est juste que nous n’avons pas pris le temps.

Une décision simple

Aujourd’hui, je ne veux plus seulement réfléchir. Je veux agir doucement, mais sincèrement.

En écrivant ces lignes, trois visages me sont revenus en mémoire. Trois personnes avec qui j’aurais dû célébrer. Trois liens que je ne veux pas laisser s’effacer.

Alors, après avoir publié ce texte, je vais leur écrire. Simplement. Sans attente. Sans mise en scène. Juste pour dire : “Je n’ai pas oublié.”

Et vous ?

Et si vous faisiez de même ? Pas besoin d’un grand discours. Un message. Une voix. Une main tendue. Un vrai “bonjour”.

Parce que c’est cela, au fond, que nous avons perdu : le réflexe de célébrer ensemble ce qui, dans nos vies, mérite d’être dit, reconnu, et partagé.

Et si c’était cela, le début d’un monde un peu moins seul ?

— Erick Mormin, Tech Educator

Quelques mots qui résonnent au-delà de l’écran 👇

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